L'insouciance un soir d'été. La joie d'avoir trouvé un boulot. Une soirée comme les autres à glander. Se préparer à aller se coucher, dire aurevoir à l'amoureux, en se souhaitant mutuellement d'être prudents le lendemain, comme chaque soir.
Et là, juste avant de fermer l'application facebook, mon œil accroche un mot, une phrase qui m'interpelle: c'est la claque. Il s'est passé quelque chose de grave quelque part dans le monde. Tout près. Encore. L'impression que ça ne s'arrête plus.
Je me décide à me coucher, pour ne pas en lire trop. Je préfère laisser se tasser les choses, avant de me renseigner. Toujours prendre les informations avec des pincettes. (Vu le manque de respect dont ont fait preuve les médias français suite à ce drame, j'ai bien fait: Je ne regarde pas la télé, je n'écoute pas la radio. J'en lis le moins possible. Je veux juste connaître les faits. Je ne veux pas voir de photos, de vidéos sanglantes. Je ne veux pas lire le désespoir dans le regard d'un homme interviewé à coté de corps sans vie de sa femme).
Ce matin, j'avais oublié, mais les réseaux sociaux m'ont vite rafraîchi la mémoire. Et là, la déprime me submerge. J'ai peur pour l'avenir, mon avenir, notre avenir. Je pense à ce futur boulot qui me fera sortir de chez moi tous les jours. Je pense à mon amoureux qui est déjà dans ce train-train, et donc pas à l'abri. J'ai peur pour moi, et pour tous ceux qui me sont chers. Je pense au pire. Toute cette souffrance provoquée en une fraction de seconde le temps d'une bombe qui éclate, en vingt minutes le temps qu'un poids-lourd se fasse arrêter. C'est effrayant la portée d'une décision irrationnelle.
Je m'interroge ensuite. Qu'est ce qui peut bien se passer dans la vie de quelqu'un pour qu'il en vienne à vouloir arrêter celle de tant de monde? Comment peut-on en arriver là, à un tel niveau d'absence d'empathie? Je pense que je ne comprendrai jamais ça.
Après cette réflexion sur la cause d'un tel acte, j'en viens à me sentir désabusée vis à vis de l'humanité. je réfléchis au sens de notre existence. A quoi beau se battre pour réussir sa vie si, au final, un beau jour, tout peut s'arrêter de manière prématurée?
Je pense avoir eu cet état d'esprit toute la journée, à peu de choses près. J'ai vu les heures passer, légèrement hébétée. Sans lire d'articles supplémentaires, sans écouter le journal. Je ne veux pas en savoir plus, c'est déjà assez horrible.
Et là, ce soir, je ne ressens plus la peur. Elle n'apportera rien, si ce n'est leur satisfaction à eux. Je bougerai de chez moi demain, j'avancerai pour me créer l'avenir que je veux, qu'importe ce qui arrivera.
Ce soir, je ne suis plus désabusée. j'ai lu quelque part que l'homme est foncièrement bon, mais qu'il faut juste le lui rappeler, encore et encore même lorsqu'il l'oublie. Nous sommes, vous êtes des personnes bien. C'était ma façon de penser avant hier, et ce n'est pas un événement comme celui d'hier qui doit me faire changer cette vision de l'être humain.
Ce soir, j'ai envie de voir les gens que j'aime. Tous. Et le leur dire. C'est la seule chose qui doit ressortir de ce genre de tragédie. Pas la peur, pas la haine, pas l'hébétude. Juste, l'amour. L'amour envers ceux qui nous entoure. Et tant pis si je passe pour la vieille hippie.
Soyons comme des feux d'artifices qui ne redescendent jamais. Continuons à briller.
Et là, juste avant de fermer l'application facebook, mon œil accroche un mot, une phrase qui m'interpelle: c'est la claque. Il s'est passé quelque chose de grave quelque part dans le monde. Tout près. Encore. L'impression que ça ne s'arrête plus.
Je me décide à me coucher, pour ne pas en lire trop. Je préfère laisser se tasser les choses, avant de me renseigner. Toujours prendre les informations avec des pincettes. (Vu le manque de respect dont ont fait preuve les médias français suite à ce drame, j'ai bien fait: Je ne regarde pas la télé, je n'écoute pas la radio. J'en lis le moins possible. Je veux juste connaître les faits. Je ne veux pas voir de photos, de vidéos sanglantes. Je ne veux pas lire le désespoir dans le regard d'un homme interviewé à coté de corps sans vie de sa femme).
Ce matin, j'avais oublié, mais les réseaux sociaux m'ont vite rafraîchi la mémoire. Et là, la déprime me submerge. J'ai peur pour l'avenir, mon avenir, notre avenir. Je pense à ce futur boulot qui me fera sortir de chez moi tous les jours. Je pense à mon amoureux qui est déjà dans ce train-train, et donc pas à l'abri. J'ai peur pour moi, et pour tous ceux qui me sont chers. Je pense au pire. Toute cette souffrance provoquée en une fraction de seconde le temps d'une bombe qui éclate, en vingt minutes le temps qu'un poids-lourd se fasse arrêter. C'est effrayant la portée d'une décision irrationnelle.
Je m'interroge ensuite. Qu'est ce qui peut bien se passer dans la vie de quelqu'un pour qu'il en vienne à vouloir arrêter celle de tant de monde? Comment peut-on en arriver là, à un tel niveau d'absence d'empathie? Je pense que je ne comprendrai jamais ça.
Après cette réflexion sur la cause d'un tel acte, j'en viens à me sentir désabusée vis à vis de l'humanité. je réfléchis au sens de notre existence. A quoi beau se battre pour réussir sa vie si, au final, un beau jour, tout peut s'arrêter de manière prématurée?
Je pense avoir eu cet état d'esprit toute la journée, à peu de choses près. J'ai vu les heures passer, légèrement hébétée. Sans lire d'articles supplémentaires, sans écouter le journal. Je ne veux pas en savoir plus, c'est déjà assez horrible.
Et là, ce soir, je ne ressens plus la peur. Elle n'apportera rien, si ce n'est leur satisfaction à eux. Je bougerai de chez moi demain, j'avancerai pour me créer l'avenir que je veux, qu'importe ce qui arrivera.
Ce soir, je ne suis plus désabusée. j'ai lu quelque part que l'homme est foncièrement bon, mais qu'il faut juste le lui rappeler, encore et encore même lorsqu'il l'oublie. Nous sommes, vous êtes des personnes bien. C'était ma façon de penser avant hier, et ce n'est pas un événement comme celui d'hier qui doit me faire changer cette vision de l'être humain.
Ce soir, j'ai envie de voir les gens que j'aime. Tous. Et le leur dire. C'est la seule chose qui doit ressortir de ce genre de tragédie. Pas la peur, pas la haine, pas l'hébétude. Juste, l'amour. L'amour envers ceux qui nous entoure. Et tant pis si je passe pour la vieille hippie.
Soyons comme des feux d'artifices qui ne redescendent jamais. Continuons à briller.